Dotée d'un physique imposant, d'une personnalité colorée et d'un caractère à toute épreuve, Mary Travers, dite La Bolduc, ne laissait personne indifférent, allant même jusqu'à déranger l'autorité religieuse. Son arme redoutable : ses chansons comiques à double sens qui collaient à la peau des petites gens. La mauvaise presse avait beau la banaliser en la qualifiant de commune et vulgaire , la turluteuse rétorquait de plus belle avec d'autres refrains drolatiques pour divertir ceux qui l'adulaient et achetaient ses disques par milliers.
Saint-Hubert, juin 1900. Théophile Martin, veuf depuis l’automne précédent, annonce à ses quatre filles et à son garçon qu’il va se remarier. La future belle-mère est la séduisante veuve Artémise, cousine par alliance de sa défunte femme. À son grand étonnement, la nouvelle n’est pas très bien accueillie, si bien qu’une mutinerie s’organise aussitôt dans la fratrie. Les enfants doivent d'abord passer plusieurs jours au foyer des Landry à Saint-Mathias pour apprendre à mieux connaître leur nouvelle « mère », de même que son fils Honoré, avant la célébration de l’union.